Ma grossesse: je vous raconte tout !


LifeStyle, Vie de Maman / mercredi, mai 16th, 2018

6 ans ! Ma fille aura 6 ans en juillet, et c’est le temps qu’il m’aura fallu pour arriver à coucher sur papier (enfin sur écran plutôt!) le récit de ce moment à la fois le plus magique et le plus stressant de ma vie !

Je risque d’être un peu longue, alors je vous conseille de vous armer d’une boisson fraiche (ou chaude, hein !) et d’un petit gâteau ! C’est bon pour vous ? Alors let’s go !

Tout commence en Août 2011, après 4 ans de vie commune, nous décidons avec Chéri que c’est le bon moment pour fabriquer un « mini-nous ». Je fais partie des chanceuses pour qui l’attente entre l’arrêt de la contraception et la découverte de ma grossesse a été plutôt rapide.

En effet, le 16 novembre 2011, au petit matin, après le pipi le plus attendu de ma vie (😁); le verdict tombe: je suis enceinte !!

Ce bébé étant parfaitement désiré, Chéri et moi sommes fous de joie ! Plus que 8 mois et une semaine et nous pourrons rencontrer ce petit bout de nous 🤗.

Le premier trimestre:

Ces trois premiers mois de grossesse sont selon moi les plus frustrants, en effet seul le papa, quelques proches (hyper proches !) et moi sommes au courant de cet immense changement qui se passe dans mon corps. Comme une envie de le crier au monde entier tant cet immense bouleversement prend de la place dans notre vie et dans nos coeurs.

Concernant les symptômes; je suis plutôt bien lotie: à part quelques nausées (que je parviens à bien réguler en fractionnant mes repas) et une irrépressible envie de dormir à tout moment, je me sens bien !

Le premier trimestre, c’est aussi le trimestre des examens clés concernant bébé. Et ça a clairement été pour nous, le trimestre de tous les stress.

Si vous avez déjà eu un enfant, vous le savez sûrement, la première des 3 échographies obligatoires a lieu aux alentours des 12 semaines d’aménorrhée. C’est lors de cette échographie que l’on vérifie le bon développement de bébé, et que certaines mesures sont prises, afin de vérifier que le fœtus ne présente pas de malformation génétique.

Lors de cette échographie, nous voyons que bébé ressemble bien plus a un bébé que lors de l’écho de datation. Nous sommes fous de bonheur de voir ses petites mains, ses petits pieds et ce petit corps qui se développe en moi.

Et c’est aussi lors de cet examen qu’il nous a été annoncé que la mesure de la clarté nucale est au dessus de la « normale » pour notre bébé. Et avec toute la douceur et la compassion dont savent faire preuve certains médecins (j’y reviendrai mais c’est honteux !), on nous explique brièvement que cette mesure est un marqueur de trisomie, ou de malformations cardiaque et/ou congénitale, et qu’il va falloir qu’on procède à des examens complémentaires.

Inutile de vous préciser, que du haut de mes 25 ans, j’avais la naïveté de ne pas avoir pensé que ma grossesse pouvait ne pas bien se passer… C’est donc remplis de questions sans réponse, effondrés et tristes et que nous sommes sortis, Chéri et moi, de cette échographie que nous avions tant attendue.

Il s’en est suivi, la semaine d’après, un rendez-vous dans un centre de génétique prénatal, afin de procéder à une biopsie du trophoblaste. Cet examen consiste à effectuer un prélèvement du placenta afin d’en analyser les éventuelles malformations génétiques. Nous aurions également pu choisir d’attendre le quatrième mois de grossesse afin d’effectuer une amniocentèse (présentant moins de risques de fausse-couches), mais nous n’avions pas la force d’attendre aussi longtemps sans savoir comment allait notre bébé.

Il était établi avec les médecins du centre que sans nouvelle de leur part au bout de 7 jours, les 3 trisomies majeures seraient exclues. Et que sans appel de leur part pendant 1 mois: toutes autres malformations génétiques seraient écartées également. Nous n’avons reçu aucun appel les 7 premiers jours (un prémisse de soulagement…), mais ce mois a été le plus long de notre vie! Je ne savais plus si je devais/pouvais encore m’attacher à ce petit être que j’aimais déjà tant ! Et j’aurais tout donné pour qu’on nous réveille de ce cauchemar. J’ai un mari en or, il m’a « portée à bout de bras » durant cette interminable attente, il n’a jamais cessé de me répéter qu’il fallait faire confiance à notre bébé, qu’il allait avoir la forme et qu’il fallait croire en ce petit bout.

ma grossesse récit

Et puis, le 7 février 2012 au matin: ma gynécologue (qui a été une perle tout au long de cette grossesse!) m’appelle et me dit qu’elle a reçu les resultats et que notre bébé va parfaitement bien ! Elle nous précise également lors du rendez-vous que notre bébé est une petite fille (et oui ! Qui dit recherche génétique, dit aussi découverte du sexe de bébé avec certitude).

expérience grossesse récit

Enfin soulagés, nous nous autorisons à nouveau à croire en ce bébé bonheur 😍.

Le deuxième trimestre:

La particularité d’une grossesse durant laquelle il y a eu une « alerte » de ce type, c’est que certains examens supplémentaires viennent s’ajouter aux 3 échographies habituelles.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés le 14 février (soit au 4ème mois de grossesse), à devoir passer une échographie de contrôle.

Nous étions ravis que cette échographie tombe le « jour des amoureux », nous avions envie de vivre cette écho dans la joie, histoire de « rattraper » la désillusion de l’échographie des 12 SA. Nous nous sommes donc rendus dans un centre d’échographie près de chez nous (je ne me sentais pas de retourner au même endroit que pour la première écho…). L’examen débute, nous sommes sereins, forts des résultats génétiques de la semaine précédente. Notre puce a encore grandit, elle gigote bien et on savoure l’instant. Et puis, tout à coup, l’échographiste bloque sur les images: il nous annonce alors que selon lui le développement cérébral de bébé est anormal, et qu’il faut que nous nous préparions à l’idée d’une interruption médicalisée de grossesse… – je m’effondre, s’en est trop ! – et appelle ma gynécologue en ce 14 février à 18h30, en larmes.

Elle nous demande de passer à son cabinet dans la foulée et nous y attend avec une consoeur spécialisée dans les grossesses à risques. Et là elle nous informe que tout va bien. Que notre fille se développe parfaitement bien. Et que nous avons simplement fait « les frais » d’un médecin paniqué par le parcours de mon début de grossesse et qui n’a pas fait attention qu’il ne s’agissait pas d’une écho du 5ème mois, mais bel et bien d’un examen supplémentaire au 4ème mois de grossesse !

Elle nous indique que les médecins se couvrent, qu’ils ont peur d’engager leur responsabilité dès lors que le parcours n’est pas tout à fait standard; et elle nous « ordonne » de faire le reste des échographies avec sa consoeur et personne d’autre.

Comment vous dire que cette nouvelle frayeur sans fondement, nous a une fois encore fragilisés émotionnellement parlant, compte tenu du fait que nous n’étions pas encore complément « guéris » de l’alerte du premier trimestre.

Nous avions également une échographie cardiaque foetale à faire au cours du 6ème mois de grossesse, qui elle s’est formidablement bien passée et nous a permis de voir que le petit coeur de notre puce était en parfaite santé.

Côté symptômes, je suis en pleine forme, j’aime ce nouveau corps qui s’arrondit! J’essaies de savourer pleinement ce bonheur, de me ré-aproprier ma grossesse; et d’apaiser tout ce stress que je souhaite arrêter de communiquer à cette petite princesse qui grandit en moi… Le temps passe tellement vite !

Le troisième trimestre:

Le troisième trimestre a été celui des brûlures d’estomac et de la grande difficulté à lacer mes chaussures 😅 (et oui, merci à mon homme pour son soutien pendant cette épreuve 😜).

Celui aussi de la dernière échographie obligatoire ! Et quel agréable moment que de vivre – enfin ! – cet examen dans la sérénité !

Notre fille est un peu pressée de nous rencontrer,  elle s’engage dans le bassin; on me conseille donc à 7 mois de grossesse d’arrêter de travailler et de lever le pied pour la garder au chaud le plus longtemps possible. Je m’exécute sans « ronchonner », et prépare son arrivée à coup de shopping en ligne (Héhé ! Aux grands maux les grands remèdes ! Si tu ne peux pas aller au shopping, laisse le shopping venir à toi 😀) et de cours de préparation à l’accouchement qui me font le plus grand bien.

Ces cours m’ont permis de vraiment croire en ce bébé, d’apprendre à lui faire confiance ! Les sessions de relaxation m’aide  à ressentir cette petite princesse que j’avais tant eu peur de perdre. J’intègre à nouveau ma grossesse et parviens à laisser quelques unes de mes peurs de côté.

Côté balance, j’en suis à +17kg mais je ne me mets pas la pression… je mange bien, je ne saute pas de repas. Sans pour autant manger en quantités astronomiques: je serai bien à temps de faire le régime après mon accouchement.

Et concernant l’accouchement, je n’ai pas d’angoisse, je ne l’appréhende pas! Je pense avoir épuisé mon quota en matière de stress: je n’en suis plus capable. Alors j’ai juste hâte de rencontrer mon petit bout et de la serrer dans mes bras.

J’ai accouché 3 semaines avant mon terme, d’un « bébé coeur » de 2kg660 en parfaite santé que nous aimons plus que tout 😍! Et je reviendrai peut être vous raconter ce moment 😉.

Voilà, vous savez tout ! Je n’écris pas cet article pour faire « pleurer dans les chaumières », et je ne cherche pas non plus à me faire plaindre. J’ai la chance d’avoir une petite puce en méga forme et c’est le plus grand des bonheurs !

J’avais simplement envie d’écrire cet article pour partager avec vous cette expérience à la fois magique et émotionnellement très compliquée. Peut-être aussi pour vous rassurer, si vous aussi, vous vivez ce stress… sachez que l’issue d’une « clarté nucale augmentée » (comme l’appellent nos chers médecins) peut aussi être positive !

J’avais aussi envie de préciser que certains médecins préfèrent se prémunir (Chéri dirait « ceinture et bretelles » !), se jouer d’un principe de précaution quelques fois abusif, sans se soucier de l’humain. Alors certes les médecins se « protégent », certes ils se doivent de nous alerter et ne peuvent pas être dans l’émotion permanente. Néanmoins, je pense qu’un peu d’empathie serait de mise… Alors si vous traversez ce genre de situations, essayez de vous entourer de bons médecins ! Ceux qui vous mettront en confiance, et que feront passer votre bien-être avant leur peur de se « mouiller » !

J’ai mis pas mal de temps à redescendre de cette peur, la peur qu’on m’annonce que mon bébé ne va pas bien !

Cette expérience a fait naître des doutes et des angoisses, auxquels la « mère inquiète » que je suis, n’aurait sûrement jamais pensé ! Je pense que ce n’est pas pour rien si aujourd’hui Léa n’a pas encore de frère ou de soeur… Et c’est pas faute de m’entendre dire qu’il n’y a pas deux grossesses identiques 😉!

N’hésitez pas à me parler de votre expérience, racontez-moi vos grossesses en commentaires et dites moi si vous avez eu envie de faire un autre bébé rapidement 🤗.

Des bisous,

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